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Réhabiliter avec le territoire : LE PROCESSUS D’ÉLABORATION DU PROJET 2012
Par ce découpage, il ne s’agit pas de déterminer des critères techniques de ce que doit être une
réhabilitation « durable », mais d’apprécier la façon dont le projet doit être conduit pour aboutir à un
programme, puis une réalisation cohérente avec les fonctions choisies du bâtiment et les objectifs de
maîtrise des impacts territoriaux et environnementaux.
L’outil cible en premier lieu la démarche interne du projet dans sa relation à son environnement.
Sa fonctionnalité repose sur l’utilisation d’un « carnet de bord du maître d’ouvrage » (op.cité) et
d’une « grille de management de la qualité ».
Cette grille peut être utilisée pour une évaluation externe - dans le cadre d’un programme régional,
par exemple - ou en interne si la maîtrise d’ouvrage souhaite s’engager le plus possible et en prenant
compte les implications de ses choix vers une qualité durable.
3.2.4 Passages obligés et volontaires d’une réhabilitation durable (chemin critique)
Avant, ou à côté, de la question de l’évaluation, qui est un mode de justification/capitalisation/
valorisation des actions et particulièrement des actions et politiques publiques, est posée la
question de la façon de concevoir un projet de réhabilitation pour qu’il puisse s’inscrire dans une
perspective « durable/soutenable ».
Face à cette exigence, le critère principal d’une « réhabilitation durable » est celui de l’attention
donnée aux phases de préparation du projet et du programme, depuis l’idée et jusqu’à la mise en
chantier (cf. « chemin critique »).
Ce qui doit se traduire par une série d’études suffisamment approfondies pour être capable d’anticiper,
les aléas techniques, environnementaux, sociaux, …, les besoins de compétences, la vie du chantier
et la vie future des réalisations dans leur environnement urbain, social et économique.
Une préparation qui réunit et anime, dès l’amont, un partenariat efficace, c’est-à-dire, capable de
débattre et d’enrichir le projet et son programme, chacun depuis sa place. Un tel partenariat associe
au maître de l’ouvrage, la maîtrise d’usage, le voisinage de l’opération, le partenariat financier,
le partenariat politique à côté des différentes assistances requises selon les étapes de préparation,
sans oublier la maîtrise d’œuvre qui est au cœur de ce dispositif et doit s’en enrichir et l’enrichir.
Dans une telle configuration, depuis l’émergence des besoins jusqu’à la livraison du projet, chaque
événement attendu ou imprévu est en capacité d’être évalué en provoquant un temps de concertation
pour aboutir à une réponse argumentée.