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Réhabiliter avec le territoire : ACTEURS ET/OU MISSIONS DANS UN PROJET DE RÉHABILITATION 2012
2.1 LES CHAMPS INSTITUTIONNELS REQUIS
POUR UNE QUALITÉ DE PROJET
«
Le maître d’ouvrage (MO) ne peut plus répondre seul de la définition de ses besoins, le maître
d’œuvre (MŒ) bâtir son projet de façon isolée, ni l’entreprise assurer complètement l’organisation de
sa production »
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. Il est nécessaire que chacun prenne en considération les besoins et les contraintes
des autres intervenants, ceux-ci ne pouvant se limiter à ceux qui sont impliqués directement dans
la définition et la conduite de l’opération « technique ». Dans l’ensemble des acteurs à prendre en
compte dans la définition et la conduite d’une opération de réhabilitation, mais aussi de construction,
a fortiori si elle est définie comme « durables », il est nécessaire d’intégrer ceux qui sont attachés à
l’environnement de l’opération et ceux qui en seront les usagers.
Si l’usage est relativement simple à cerner (personnels et publics reçus), la notion d’environnement de
l’opération, quant à elle, recouvre trois champs d’acteurs distincts :
« les riverains » qui, à un titre ou un autre, vont vivre quotidiennement avec le chantier puis avec
le bâtiment et ses usagers,
« les institutionnels » gardiens des règles et de la réglementation : services d’urbanisme
communaux ou communautaires, services de l’État décentralisé, DRAC, ABF, Architecte en chef
des monuments historiques, etc.
« les partenaires financiers » qui peuvent être publics ou privés.
Avant même la mise en chantier, il y a donc tout un ensemble d’acteurs (autres que ceux de la
conception/réalisation) qui, chacun en fonction de ses attentes et prérogatives, peut avoir ses
influences sur la définition du projet :
sur le contenu des activités à installer dans le bâtiment, les objectifs de qualité environnementale,
l’insertion dans le quartier ou la commune…,
sur l’organisation opérationnelle, pour de la formation, par exemple, ou un cadre de référence
d’étude de programmation, l’exigence d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage Environnementale
(AMOE), etc.
Tout comme l’environnement physique et social, le contexte institutionnel et réglementaire, les
conditions économiques de l’opération altèrent ou contribuent au projet. Il s’agit donc de prendre en
compte les apports au projet des acteurs concernés dès le départ et en tout état de cause au cours de
la période qui se situe entre l’expression du besoin de l’opération et son engagement opérationnel
c’est-à-dire durant les phases des études préalables, de programmation et de conception.
Ces apports sont intégrés dans le projet de réhabilitation qui est la traduction architecturale et
technique du rôle et de la vocation du/des bâtiments, mais donc, aussi, des interactions entre acteurs.
Ces interactions sont une donnée opérationnelle. Ne craignons pas qu’elles soient rigides ou qu’elles
aient une trop grande influence sur le programme de l’opération de réhabilitation ou sur le projet
qui l’habitera. Le maître d’ouvrage reste le seul arbitre en bout de course et à chaque étape, mais,
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D’après « Pour construire durable en Midi-Pyrénées- Guide à l’attention des maîtres d’ouvrage » - ARPE MIP