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Aujourd’hui, le château héberge des associations et promeut des expositions et concerts, c’est un lieu
de rencontres culturelles et sociales, un lieu d’animation de la commune et d’attraction du public à
une échelle régionale.
Ce fort, s’il porte une charge patrimoniale importante n’est pas pour autant classé à l’inventaire
des bâtiments historiques. Ce qui laisse une marge de manœuvre beaucoup plus grande que dans
les deux autres exemples. Ici, l’architecte, tout en respectant l’architecture et les volumes extérieurs
peut se permettre de « signer son siècle » en assumant une « transition contemporaine », en ayant
recours à des matériaux « modernes », ici l’acier et le verre, en même temps que des matériaux
traditionnels (la pierre et la chaux, notamment) pour permettre une qualité des usages.
Le château de la Rotonde à Simiane-la-Rotonde dans les Alpes de Haute-Provence
est un
édifice classé monument historique depuis 1841. Acquis par la commune en 2000, sa restauration
a été entreprise ensuite avec une maîtrise d’œuvre assurée, réglementairement, par l’Architecte des
Bâtiments de France (ABF).
La philosophie du projet est celle d’une réhabilitation historique précautionneuse de l’aspect
d’origine du bâtiment mais sans le formalisme d’une réhabilitation à l’identique. L’objectif en
est la conservation de l’aspect extérieur sans pour autant rechercher les « matériaux d’origine ».
L’aménagement intérieur a été laissé à la liberté du maître d’ouvrage pour installer un laboratoire
d’essences de plantes. La seule contrainte imposée par l’ABF pour cet aménagement étant le recours
à la chaux pour les revêtements et peintures des murs. Ce qui est une recommandation technique
de bon sens et non une injonction.
Réhabiliter avec le territoire : CADRE GÉNÉRAL 2012